Ces résultats ne sont ni évidents, ni connus par cœur (sauf de quelques génies !) ; il convient donc de les vérifier.
On peut recalculer le volume en utilisant le cube dans lequel le tétraèdre s'inscrit naturellement.
La diagonale d'une face égale a (arête du tétraèdre), d'où l'arête du cube c=a/√2.
Pour obtenir le tétraèdre il faut couper quatre "coins" du cube (tétraèdres trirectangles à base équilatérale). Si on utilise une des faces isocèles-rectangles comme base, la hauteur d'un "coin" est alors c, et son volume (1/3)×(c²/2)×c = c³/6
on en déduit le volume du tétraèdre : c³-4(c³/6) = c³/3 = (a/√2)³/3 = (√2/12)×a³
Corollaire 1 : La hauteur des tétraèdres trirectangles relative à la face équilatérale est le tiers de la diagonale du cube d=c√3.
preuve : de V = (1/3)×A×h on tire h = 3V/A = 3[c³/6]/[(1/2)×(c√2)×(c√2)(√3/2)] = c/√3 = c√3/3 = d/3
Corollaire 2 : La sphère circonscrite (définie par les quatre sommets) est, par symétrie, centrée au point d'intersection des hauteurs ; son centre O est situé au quart de chaque hauteur (à partir de la base), son rayon est donc R = (3/4)×h = (√6/4)×a
preuves : • O est l'isobarycentre des sommets O = bar[A(1),B(1),C(1),S(1)] = bar[bar[A(1),B(1),C(1)],S(1)] = bar[H(3),S(1)] situé au quart de [HS]
• On peut aussi utiliser le cube dont quatre sommets définissent le tétraèdre ; les deux polyèdres ont même sphère circonscrite.
Une hauteur du tétraèdre et une diagonale du cube ont même support et h=(2/3)d donc R = d/2 = 1/2×(3/2)h = (3/4)×h
vérification : a=c√2, d=c√3 et h=(2/3)d d'où R = d/2 = (3h/2)/2 = (3/4)×h ou R = (c√3)/2 = ((a/√2)√3)/2 = a×(√6/4) = a(√2/√3)×(3/4) = h×(3/4)
remarques : rayon de la sphère inscrite (tangente aux faces, centre O) : r = h/4 = R/3 = a×(√6/12)
rayon de l'intersphère (tangente aux arêtes, centre O) : par le théorème de Pythagore ρ² = R²-(a/2)² d'où ρ = a(√2/4)
Puisqu'on ne voit pas comment se passer de la trigonométrie pour calculer l'angle, une vérification par le calcul ne serait pas bien convaincante. On peut néanmoins procéder à une vérification expérimentale avec les moyens du bord. On "récupère" l'angle de deux faces entre les branches d'un compas puis on le mesure avec un rapporteur ; ce n'est qu'une vérification approchée, mais on peut arriver à une étonnante précision, compte tenu des moyens rudimentaires utilisés.
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polyèdres convexes - polyèdres non convexes - polyèdres intéressants - sujets connexes | janvier 2010 mis à jour 30-03-2010 |